Les médecines alternatives et complémentaires dans le système Evidence-based medicine. Une étude philosophique de l’ostéopathie

Contexte

Les médecines alternatives et complémentaires occupent désormais une place importante dans le paysage de la médecine conventionnelle occidentale dite Evidence-based medicine (EBM) et semblent gagner en popularité auprès des patients.

Objectifs

De ce constat, nous nous sommes interrogés sur la rationalité et le statut épistémologique de l’une d’entre elle : l’ostéopathie. Notre objectif sera aussi d’inciter les thérapeutes conventionnels et non conventionnels à l’examen critique et éthique de l’efficacité d’une thérapie alternative.

Méthode

Il est apparu essentiel de démembrer différents concepts de l’EBM (essai randomisé contrôlé, boite noire d’un traitement). Après une brève revue de la littérature scientifique sur l’efficacité de l’ostéopathie, nous avons questionné la rationalité de la preuve de son efficacité clinique par une revue de littérature philosophique.

Résultats

Nous avons déconstruit le thème de l’efficacité ostéopathique en appréhendant les explications alternatives de son efficacité (effet placebo contextuel) et en distinguant les notions de médecine scientifique et soignante. De ces constats, il est apparu s’opposer deux rationalités dissonantes.

Analyse et discussion

Il nous a alors semblé judicieux de chercher un point d’entente épistémologique et éthique consonant. Nous avons donc invoqué la philosophie de P. Feyerabend, qui invite au pluralisme méthodologique. Enfin, un jugement réfléchissant a été entrepris, autorisant la création d’un savoir ostéopathique intègre (et non intégratif) à haute valeur cognitive.

Ce contenu a été mis à jour le 21 mai 2020 à 14 h 57 min.